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HVE : lancement de l’association Beauce Val de Loire

Tous les acteurs de la filière étaient présents pour la signature officielle du lancement de l’association. © A. RICHARD

L’association régionale Beauce Val de Loire, qui soutient le développement de la certification HVE, a été officiellement lancée le 9 mars, dans le Loiret, en présence de plusieurs OS. Mais le montage des filières prend du temps.

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Depuis un an, les coopératives et les négoces de la Beauce s’activent pour faire émerger des filières spécifiques à la certification HVE (Haute valeur environnementale). Scael, Axéréal, Pissier, Naca, BCO (oignons), Ferme de la Motte (oignons), Les 3 Laboureurs, Massaferro (pommes de terre), Tereos (betteraves)…, accompagnés par les instituts techniques et de conseil (1), étaient réunis le 9 mars sur une exploitation agricole à Coinces (Loiret) pour le lancement officiel, repoussé à cause du Covid-19.

Si les agriculteurs semblent adhérer à la démarche (296 exploitations certifiées en juillet 2020 en région Centre), le montage des filières prend du temps. Les oignons, le blé, les betteraves et des petits volumes de blé dur ont été valorisés cette année, c’est-à-dire que les agriculteurs ont obtenu un prix d’achat supérieur aux cultures traditionnelles. Ce qui n’est pas encore le cas pour l’orge et les pommes de terre. Selon Alain Sagot, agriculteur à Rouvres-Saint-Jean (Loiret), engagé dans la démarche, « force est de constater que, pour l’instant, la valorisation des céréales n’est pas au rendez-vous ».

« Il est urgent d’accélérer la demande »

Pourtant, la certification est déjà en place dans les rayons des grandes surfaces. Intermarché a développé les baguettes « Campanière », sous HVE. Le distributeur travaille avec six coopératives (La Tricherie, Mansle, Scara, Ynovaé, Val de Gascogne et Oxyane), ainsi qu’avec Moulins Soufflet. 17 500 t de blé sont ainsi valorisées.

Pour Christophe Bonno, directeur des relations agricoles du groupement Les Mousquetaires, « il est urgent d’accélérer la demande. La consommation doit tirer l’agriculture et les produits. » Il a bon espoir que le ministère de l’Agriculture lance une campagne de communication sur le fameux sigle HVE, encore inconnu des consommateurs.

Un manque de notoriété

Tous les acteurs sont d’accord sur un point : le manque de notoriété pénalise le développement de la HVE. « Nous devons nous livrer à la bataille de la communication. La concurrence entre la bio et la HVE est stupide. Les deux voies sont complémentaires », a lancé François Bonneau, le président de la région Centre Val de Loire, qui soutient à 100 % l’association via un Partenariat européen pour l’innovation (PEI), soit 670 000 €. Les acteurs de l’association se sont donnés trois ans pour que ça décolle.

(1) Association nationale pour le développement de la HVE, chambre d’agriculture du Loiret, IDFEL Val de Loire, Végépolys Valley, Esa d’Angers…

Aude Richard

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